L’insuffisance veineuse touche-t-elle autant les femmes que les hommes ?
Une femme sur deux se plaint, à des degrés divers, de troubles veineux. Les hommes un peu moins, mais un sur quatre tout de même.
A quel moment, se manifestent les symptômes ?
Les symptômes se manifestent surtout après 60 ans mais ils peuvent apparaître plus tôt, parfois à l’adolescence. Selon les paléontologues, l’insuffisance veineuse remonte à des millions d’années, quand l’Homme a adopté la position debout. Depuis, le sang veineux doit lutter contre l’effet de la pesanteur pour remonter des membres vers le cœur où il se régénère.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
Contrairement aux artères, les veines ne sont pas constituées de fibres élastiques. Leurs parois sont bien plus minces, contiennent moins de tissus musculaires et sont donc peu extensibles. Elles ne bénéficient pas non plus des contractions du cœur pour propulser le sang.
Quel est le rôle des valvules ?
C’est essentiellement grâce à un système élaboré de valvules, situées le long de la paroi interne des veines, que le retour veineux peut être assuré. Ces valvules, tels des clapets antireflux, s’ouvrent pour laisser passer le sang quand la pression en aval est supérieure à la pression en amont. Elles se ferment ensuite pour l’empêcher de redescendre.
Et le poids du corps ainsi que les contractions font le reste ?
Lors de la marche, le poids du corps exerce une pression sur la plante du pied et aide ainsi à propulser le sang des réseaux veineux superficiel et profond vers le haut. Les contractions des mollets prennent le relais. Les mouvements du diaphragme produits à l’inspiration et à l’expiration permettent aussi au sang présent dans les cuisses et dans l’abdomen de remonter.
Malheureusement, cette belle mécanique peut se détériorer ?
Effectivement, les petits clapets antireflux peuvent se détériorer et les parois veineuses devenir moins toniques. Cela peut être dû à l’avancée en âge, mais pas seulement. Ne pas marcher, ou pas suffisamment, ne facilite pas non plus le retour veineux.
Et que se passe-t-il alors ?
Les veines alors se dilatent, le sang ne remonte plus correctement et stagne de plus en plus. Les jambes deviennent lourdes, douloureuses et les chevilles gonflent.
Comment guérir l’insuffisance veineuse ?
Aucun traitement ne guérit l’insuffisance veineuse, mais la contention ou compression élastique soulage efficacement. En exerçant une contre-pression sur les jambes, elle réduit le calibre des veines, augmente la vitesse d’écoulement du sang et a un effet anti-oedème.
Et les veinotoniques sont-ils efficaces ?
Appelés aussi phlébotoniques, les veinotoniques soulagent en stimulant le tonus veineux et peuvent aussi avoir une action locale sur l’inflammation. Ils associent souvent diverses plantes : marron d’Inde, petit houx, vigne rouge, cassis, ginkgo biloba, mélilot… On les trouve sous forme de voie orale (comprimé, gélule, ampoule, solution buvable) ou locale. Les crèmes et le gels sont appréciés en été pour leur fraicheur.
Quelles solutions anti-jambes lourdes peut-on trouver chez le pharmacien ?
Il peut vous proposer Veinoflux des laboratoires Arkopharma, Climaxol Gel de Lehning, Forté Bio Circulation de FortéPharma, Rap Phyto comprimés de Iprad, Circulactiv jambes légères de Carrare et Phytosun aroms de Omega Pharma.
 Didier GALIBERT
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05/06/2021 | 
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