La peur des autres. Alors que pour beaucoup d’entre nous, rencontrer d’autres personnes, discuter et échanger est un plaisir, pour les personnes atteintes de phobie sociale c’est tout le contraire. Anxiété, stress intense, peur de l’embarras, les nouvelles situations sociales sont terribles pour ceux qui souffrent de phobie sociale. Les origines de cette phobie viennent d’une hypersensibilité à la critique, d’une faible estime de soi voir d’un sentiment d’infériorité face aux autres. Même des situations en théorie anodines deviennent parfois de véritables cauchemars. Alors comment sortir de la phobie sociale ?
Si vous êtes dans une situation de phobie sociale Il faut un véritable traitement psychologique puisque c’est un handicap relationnel, professionnel et affectif mais qui peut être réglé. Pour la traiter, il faut à la fois une thérapie comportementale et cognitive. Cette approche permet au patient un soulagement rapide si la volonté de changement est forte.
La première étape de cette thérapie est d’informer le patient sur la phobie sociale et de lui en présenter les mécanismes.
Deuxième étape, il faut être capable de jauger votre phobie sociale et d’analyser les pensées dysfonctionnelles qui sont à l’origine de votre phobie. Autrement dit posez vous les bonnes questions : toutes les situations me sont-elles pareillement gênantes ? Quelles situations sociales me provoquent une angoisse ? Les quelles me sont familières et ne me provoquent pas ou peu d’anxiété ? Ces questions sont importantes pour pouvoir juger votre atteinte phobique. Le thérapeute vous aidera dans cette démarche.
Troisième étape : Toujours accompagné par le thérapeute, il faut vous exposer de façon graduée à des situations anxiogènes. Commencez par ce qui vous semble le plus facile mais qui vous provoque quand même de la gêne. Par exemple, aller dans des commerces où vous ne connaissez pas les commerçants peut-être un bon exercice pour débuter si cette situation vous incommode. Ce travail se fait en parallèle avec celui sur les pensées dysfonctionnelles. Ce travail de fond, s’il est bien suivi, vous permettra à terme de comprendre que de chaque situation où vous êtes mal à l’aise peut ressortir une expérience très positive.
Bien que de nombreux patients en doutent au départ, le soulagement est généralement rapide, 2 à 3 mois en moyenne. Au bout de quelques séances, le patient voit par lui-même les améliorations ce qui l’encourage à poursuivre afin d’atteindre l’objectif ultime : une vie sociale sereine et enrichissante.
Antoine PANAITE |