Une récente étude suggère qu'un test de dépistage digital pourrait remplacer la mammographie pour détecter le cancer du sein avec une précision de 98%.
Un test indolore et à domicile
Actuellement, la mammographie est la principale méthode de dépistage du cancer du sein, mais elle peut être inconfortable, voire douloureuse, pour certaines femmes. Pour sa part, le test d'empreinte digitale utilise un revêtement chimique sur une plaque d'échantillon contenant la sueur des doigts. L'échantillon est collecté à domicile grâce à un kit spécial, puis est analysé par un spectromètre de masse pour évaluer les protéines contenues dans la sueur et ainsi fournir le profil moléculaire de la patiente. Ceci permet de détecter la présence d'un cancer du sein ou non. Les scientifiques ont découvert que ce test pouvait distinguer les tumeurs malignes et bénignes, ainsi que la gravité de la maladie. Ce test a donc un potentiel très prometteur de substitution de la mammographie pour les femmes qui évitent d'en faire en raison de la douleur et de l'inconfort.
Des essais cliniques à poursuivre
Le test d'empreinte digitale est encore à un stade préliminaire et doit être validé par d’autres essais cliniques avant d'être largement utilisé comme méthode de dépistage du cancer du sein. Les chercheurs travaillent à améliorer la sensibilité et la spécificité du test pour réduire les faux positifs et les faux négatifs.
A noter toutefois, le test d'empreinte digitale ne remplacera vraisemblablement pas complètement la mammographie dans tous les cas, car la mammographie reste la méthode de dépistage la plus couramment utilisée pour le cancer du sein et elle est recommandée pour les femmes de plus de 50 ans en France.
Les femmes présentant un risque élevé de cancer du sein, comme celles ayant des antécédents familiaux, peuvent également nécessiter des examens supplémentaires, tels que des IRM ou des échographies mammaires. Enfin, rappelons que le dépistage précoce est essentiel pour améliorer les chances de guérison du cancer du sein. Les femmes doivent donc continuer à suivre les recommandations de dépistage et à discuter avec leur médecin de la méthode la plus appropriée pour leur cas.
Anthony BOURDAIN |