Quelque soit son âge, donner la vie est synonyme d’un immense bonheur. Mais si la joie est la même, il est indéniable qu’on ne vit pas la grossesse de la même manière selon si on sort à peine de l’adolescence ou si l’on a acquis une certaine maturité.
[b]Selon les spécialistes, le meilleur âge procréer se situe entre 20 et 25 ans [/b] car en effet, c’est à cette période que l’organisme féminin est au meilleur de sa forme. Niveau stress, la grande majorité de ces futures mamans ne se pose pas trop de questions sur sa santé et sur le déroulement de sa grossesse.
Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler qu’il faut surveiller son alimentation car si une prise de poids importante a moins de conséquences sur la santé du fœtus vers 20 ans qu'à la quarantaine, la silhouette, elle, risque d’en pâtir durablement après l’accouchement.
L’HAS (Haute Autorité de santé) recommande également d’arrêter de fumer et de ne pas boire d’alcool. En effet, la cigarette augmente le risque de fausse couche, de grossesse extra-utérine, de prématurité et de retard de croissance intra-utérin, quant à l'alcool (vin, bière, apéritif…), il est à exclure totalement car il constitue un danger réel pour le développement neurologique du bébé, et ce, dès les premières semaines de la grossesse.
[b]Aux alentours de la trentaine[/b] les jeunes femmes sont bien souvent à la recherche d’un équilibre entre leur carrière professionnelle et leur vie personnelle. Ce sont des moments qui ne sont pas toujours faciles à gérer et qui génèrent de l'angoisse. Ces futures mamans ont déjà réfléchi à leur rôle de mère et à l'éducation qu'elles veulent donner à leur enfant.
A cet âge, une fois le bébé en route, les grossesses se déroulent généralement bien. Il faut cependant se forcer à « lever le pied » : une vie trop active partagée entre mari, amis et vie professionnelle exigeante peut entraîner des saignements utérins et parfois un décollement du placenta.
Les transports quotidiens en voiture, en métro ou en train ne sont pas forcément bons pour la grossesse. A titre d’exemple, les voyages en avion : il arrive que les variations de pression au décollage et à l'atterrissage provoquent des fausses couches au premier trimestre et une rupture prématurée de la poche des eaux au dernier. Un peu de prudence est donc nécessaire et il est préférable de prendre avis auprès de son gynécologue avant de voyager.
Comme nous l’avons dit, la fécondité est globalement bonne vers 30 ans, [b]mais elle commence à décliner aux alentours de 35 ans[/b]. Selon les statistiques, à 40 ans mesdames, vous n’avez plus que 6 % de chance de faire un enfant par cycle menstruel. C’est donc le moment où jamais d’avoir un bébé, que ce soit le premier ou le dernier.
Médicalement parlant, les risques de fausse couche, de décollement du placenta, de diabète gestationnel, de prématurité et d'hémorragie de la délivrance sont plus importants au-delà de 40 ans qu’à 20 ans, c’est pourquoi ces grossesses tardives sont extrêmement bien surveillées. Le recours à la césarienne est également plus fréquent car l'utérus est moins contractile et le col s'ouvre moins facilement. L'organisme maternel s'adapte moins bien aux transformations corporelles de la grossesse qu'à 25 ans et les futures mamans sont bien souvent très fatiguées.
Si l’on en croit les chiffres des naissances en 2006, 14 % des mamans françaises avaient entre 20 et 24 ans, 64 % entre 25 et 34 ans, et 20 % plus de 35 ans. A noter tout de même que 4 % des bébés venus au monde cette même année ont fait le bonheur de leur maman âgée de plus de 40 ans.
Caroline DURAND & Laure DEVICK |