Aujourd’hui en France, 1 enfant sur 7 est en surpoids et risque de devenir obèse à l’âge adulte.
Mais comment faire la différence entre un bébé potelé qui perdra ses rondeurs de l’enfance et un autre qui a tendance à l’obésité ?
Le seul moyen de se faire une idée juste, c’est de peser et mesurer l’enfant à intervalles réguliers. Les spécialistes ont conçu un outil universel de dépistage de l’obésité :[b] le fameux index de masse corporelle ou IMC[/b]. On le calcule en divisant le poids par la taille au carré. Cette formule permet de tenir compte des particularités de chacun, petit ou grand, et reflète l’évolution de la « masse grasse » qui varie au cours de la croissance.
L’IMC est reporté sur la courbe de corpulence qui figure dans le carnet de santé et permet de repérer rapidement si l’enfant à tendance à avoir une courbe plutôt basse ([i]il devient trop mince[/i]) ou plutôt haute ([i]il devient trop gros[/i]).
Grosso modo,[b] l’IMC augmente très vite la première année de vie [/b] – un bébé grossit plus qu’il ne grandit et c’est normal – puis décroît jusqu’à 6 ans environ, pour augmenter de nouveau. On parle de rebond d’adiposité. On le sait désormais, si ce rebond se produit trop tôt, c'est-à-dire avant 6 ans, le risque de surpoids ultérieur est beaucoup plus élevé. Si la corpulence d’un bébé à 1 an ne permet pas de prédire sa corpulence à l’âge adulte, la vitesse avec laquelle il acquiert sa masse grasse permet elle de savoir si l’enfant mange trop et/ou mal ou s’il ne bouge pas assez. Il est alors possible d’agir.
Si l’allaitement maternel est idéal, il est inutile de culpabiliser si vous donnez le biberon : il faut simplement choisir un lait maternisé. Au moment de la diversification, idéalement à la fin du 5ème mois ou au début du 6ème, veillez à donner à votre bébé la quantité juste de protéines nécessaire pour son âge et faites attention à ne pas le gaver sous prétexte qu’il faut toujours finir son assiette ! Les petits sont capables de ressentir d’eux-mêmes la satiété et savent mieux que vous quand ils doivent s’arrêter de manger.
Il ne faut cependant pas céder aux caprices : [b]ne faites pas l’impasse sur les légumes [/b] en vous disant qu’il les aimera plus tard car c’est petit que les préférences alimentaires se construisent.
Veillez à ne pas lui transmettre pas la notion de plaisir associé à des sucreries ou à du chocolat : à vous de faire en sorte qu’il se régale avec un yaourt ou une pêche. Ne mettez pas non plus à sa disposition un paquet de gâteaux pour son goûter car ce repas doit également être équilibré et comporter un laitage, un fruit et quelques biscuits (pour les céréales).
S’il s’avère que votre enfant développe selon vous un surpoids, [b]parlez-en avec votre pédiatre [/b] mais ne lui faites surtout pas suivre votre propre régime amaigrissant ! Il suffit souvent simplement de gérer intelligemment l’alimentation et de bouger.
Caroline DURAND & Anthony BOURDAIN |