La spondylarthrite est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent, un rhumatisme qui touche près de 250 000 personnes en France. La spondylarthrite touche essentiellement la colonne vertébrale, le bassin, mais peut également entraîner des arthrites, ainsi que des inflammations des tendons, ligaments et atteindre d’autres organes comme l’œil, la peau ou le tube digestif.
Bien qu’elle puisse toucher toutes les tranches d’âges, la spondylarthrite se déclare principalement entre 15 et 40 ans et son évolution entraine le risque de survenue d'un enraidissement croissant.
Certains symptômes doivent vous alerter, Franck Gerald, président de l’association contre la spondylarthrite nous en dit en plus :
« Le mal de talon, les talalgies, on peut avoir le mal de dos persistant, qui nous réveille vers 5h00 du matin, les uvéites, la fatigue… Ce sont des signes qui vous incitent à aller fréquenter un rhumatologue ou au moins d’en parler à votre médecin généraliste »
Des manifestations touchant les domaines cutanés et digestifs peuvent également se produire. Elles se caractérisent par un psoriasis ou des diarrhées à répétition ou prolongées.
Pour soigner la spondylarthrite deux objectifs essentiels sont mis en œuvre : combattre la douleur et l'inflammation pour éviter la survenue des complications éventuelles. Les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les corticoïdes sont principalement les solutions médicamenteuses qui agissent sur les manifestations de la spondylarthrite. A noter qu’il existe aussi des traitements de fond comme les anti-TNF Alpha
D’autres solutions existent pour soigner la spondylarthrite, elles ne sont pas seulement médicamenteuses. Ainsi la rééducation avec un kinésithérapeute peut être une alternative aux médicaments, Franck Gerald nous parle des avantages de cette solution :
«Les avantages c’est de pouvoir s’assouplir. Un kinésithérapeute va vous faire des massages qui vont vous soulager, il va aussi vous faire faire des mouvements de gymnastique pour vous assouplir. C’est très important parce que la spondylarthrite touche la colonne vertébrale et on s’enraidit. On arrive difficilement à se baisser ou lasser ses chaussures. Donc des assouplissements chez le kinésithérapeute et également dans la vie courante si on peut faire de la marche nordique, des mouvements qui vont aussi muscler un peu de manière à avoir une ceinture abdominale qui tient un peu le bas de la colonne vertébrale. Ce sont des choses qui aident à mieux supporter la douleur. »
Vous l’aurez compris, les conséquences de cette pathologie sur la vie quotidienne sont nombreuses. Certaines tâches comme le ménage, le jardinage, les activités de loisir ou sportives pâtissent de la fatigue qui accompagne souvent les spondylarthrites.
Aujourd’hui, l’attente du diagnostique serait en moyenne de 6 ans et 25 à 30% des malades resteraient invalides. Les associations de patients essayent donc de sensibiliser les médecins généralistes et les différents professionnels de santé à son diagnostique précoce.
Enfin, notez que « Action Contre les Spondylarthrites » organise le 17 mars en partenariat avec la Société Française de Rhumatologie la première Journée Nationale des Spondylarthrites à destination des malades, de leurs familles et des professionnels de santé. Pour participer à cette journée, il faut préalablement vous inscrire via le site internet de l’association: www.jns.comm-sante.com.
Mélody DIEL & Anthony BOURDAIN |