Les antécédents d'exposition au stress psychologique pourraient augmenter le risque de fausse couche jusqu'à 42%, d'après une récente étude publiée dans la revue Scientific Reports.
La fausse couche ou l'avortement spontané représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation pour environ 20% des grossesses.
Une récente analyse, effectuée sur les résultats de plusieurs recherches mettant en jeu les relations entre stress psychologique et avortement spontané, a montré que le risque de fausse couche est significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d'exposition au stress psychologique. Ce stress inclut aussi bien l'expérience de fausses couches passées ou de traumatismes émotionnels antérieurs à la grossesse que des problèmes sociaux, des préoccupations d'argent ou une dysharmonie dans le couple, en passant par une charge de travail trop élevée ou des changements de situation personnelle... un divorce ou un décès par exemple.
Les auteurs de l'étude postulent que l'association entre le stress psychologique et les fausses couches pourrait résulter de l'activation et de la libération d'hormones du stress ; celles-ci pouvant avoir un impact sur certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.
Cette analyse apportant des preuves que le stress psychologique, y compris préalable à la grossesse, est nocif, des recherches supplémentaires devront être conduites pour bien comprendre la nature de l'association entre stress et risque de fausse couche, notamment en prenant en compte l'expérience du stress dans divers contextes.
V.Karache
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