L’hypnose a fait ses preuves ces dernières années à l’hôpital, pour sédater l’anxiété, lutter contre la douleur et servir d’anesthésique avant une opération.
Aujourd’hui, la technique s’impose dans les services d’urgence, où malgré des conditions en apparence peu propices pour la pratiquer, l’hypnose convainc de plus en plus de médecins. La technique est utilisée pour gérer le stress, diminuer la tension, mais aussi pour calmer les douleurs des patients conscients, comme dans le cas de l’infarctus du myocarde.
La pratique de l’hypnose à l’hôpital repose sur un style de communication et de comportement positif et bienveillant à l’égard du patient. De petits gestes font la différence, comme se placer à sa hauteur, lui serrer la main, n’employer que des mots qui ne véhiculent pas d’émotion négative pour expliquer la prise en charge médicale.
Puis la parole doit permettre d’éloigner le patient de sa douleur. Pour cela, le praticien met en mouvement l’imaginaire du patient en lui évoquant des lieux familiers, des moments agréables ou des situations qui l’incitent à déplacer son attention. Les enfants sont particulièrement réceptifs à cette technique, ce qui faciliterait grandement leur prise en charge.
Loin de sembler une perte de temps, même pour des situations d’enjeu vital, les médecins plébiscitent l’hypnose ; mais s’ils en constatent les bons effets sur le terrain, la littérature scientifique reste pour le moment silencieuse quant à l’étude de l’efficacité de la méthode… Dans tous les cas, une vertu de l’hypnose semble indéniable : elle permet le renfort de la confiance et de la reconnaissance des patients, contrastant avec un monde médical deshumanisant.
C.Deperetti
|