Quand la mécanique intestinale est en permanence déréglée, elle peut être (cancer colorectal écarté) l’arbre qui cache la forêt du syndrome de l’intestin irritable ou d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). D’où l’importance de ne pas banaliser les inconforts digestifs chroniques et de se faire dépister.
Une différence au niveau de la localisation des lésions
La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH) sont les principales MICI subies par plus de 25 000 patients. Diarrhées impérieuses quotidiennes, douleurs, fatigues, perte de poids en sont les signes communs. La différence réside dans la localisation des lésions provoquées par les poussées inflammatoires : sur toute la longueur du tube digestif pour la Crohn, limitées au côlon et au rectum dans la RCH.
Une souffrance physique, psychologique et sociale
Avec une maladie qui mène sans cesse aux toilettes, la souffrance est physique, psychologique et sociale. Auto-immunes, les MICI sont liées à une hyperactivité du système immunitaire digestif. Les traitements de ces affections de longue durée (remboursées à 100 %) sont de plus en plus efficaces.
Des découvertes prometteuses
Leur prise en charge a été bouleversée par les biothérapies. Les recherches se tournent vers la transplantation fécale, des bactéries manquantes dans le microbiote des patients favoriseraient ces phénomènes inflammatoires.
Didier Galibert
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