La journée nationale de lutte contre les méningites, le 3 octobre, une occasion pour rappeler la gravité des méningites à méningocoques, imprévisibles et parfois mortelles en 24 heures.
Des décès ou de lourdes séquelles
La méningite à méningocoque, maladie infectieuse des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière, certes rare mais imprévisible et foudroyante, touche en priorité les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans et les adolescents. Elle peut causer la mort dans 5 à 10% des cas et chez les survivants provoquer de lourdes séquelles, comme une amputation, une perte de l’audition, mais aussi des difficultés d’apprentissage. Le tout avec aussi de lourds impacts psychologiques et sociaux pour la personne atteinte et son entourage.
Les symptômes proches de ceux d'une grippe ou gastroentérite
L’urgence de la prise en charge est capitale puisque le décès peut survenir dans les 24 heures. Le problème, c’est que les premiers symptômes sont peu spécifiques et ressemblent souvent à ceux d’une grippe ou d’une gastroentérite. Chez le nouveau né et le nourrisson ce qui doit alerter c’est aussi un changement de comportement : difficulté à s’éveiller, gémissements, il paraît abattu et « mou » … notamment, précise le docteur Christophe Philippe, pédiatre à saint Malo.
Le seul moyen de prévenir ces infections dues à des bactéries, imprévisibles et aux conséquences souvent dramatiques, c’est la vaccination. Si le vaccin contre la méningite à méningocoque C est désormais obligatoire chez les nourrissons, en revanche, celui contre la méningite à méningocoque B - qui a fait la preuve de son efficacité- pourtant la plus fréquente, est simplement recommandée et loin d’être systématique.
Pascale Pommier de Santi
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