Le harcèlement scolaire, un sujet délicat qui ne doit pourtant plus rester tabou. Avec l’expansion des réseaux sociaux, les formes de harcèlement se diversifient, sont de plus en plus violentes et suivent nos enfants ou nos jeunes jusqu’à la maison.
Soyez attentifs aux signes et tenez-vous à l'écoute
Lorsque des signes évocateurs, comme la phobie scolaire, l’appréhension du dimanche soir, des affaires détériorées ou un changement de comportement radical apparaissent, vous ne devez pas hésiter à aborder la question avec votre enfant, même s’il est difficile de trouver les mots justes. Se rendre à l’écoute, sans forcer la parole et ne pas minimiser les propos de votre enfant sont deux bases pour l’aider progressivement à se confier, à son rythme et au moment opportun pour lui.
Ne pas agir à la place de l'enfant
Ensuite, votre premier réflexe ne doit pas être d’agir à la place de votre enfant auprès des enseignants ou de parents, ce qui pourrait renforcer le harcèlement. Il est préférable de donner des clefs à votre enfant pour qu’il arrive à se défendre et à répliquer devant son harceleur, afin de faire tomber sa position dominante. Un soutien entier de votre part peut également permettre à votre enfant de sortir de la posture de victime dans laquelle il peut s’être enfermé.
En cas de menace physique, parler aux bons interlocuteurs
Mais quand le harcèlement est trop présent, de nature à menacer l’intégrité physique de votre enfant, il faut alors en parler au Conseiller d’éducation et au chef d’établissement. Parfois, d’autres interlocuteurs sont salutaires pour l’enfant : en se confiant à son infirmière scolaire par exemple, il peut trouver les ressources psychiques pour dénoncer lui-même son ou ses harceleurs et reprendre peu à peu confiance.
Changer d'établissement : un extrême recours, pas une solution de fond
En dernier recours, vous pouvez changer votre enfant d’établissement, en cas de pensées suicidaires notamment, mais ce n’est souvent pas la solution à privilégier car le schéma peut se répéter et le harcèlement continuer en dehors du contexte scolaire. Aussi, n’envisagez cette solution que si toutes les stratégies précédentes sont un échec et que l’équipe pédagogique se révèle incapable d’agir.
C.Deperetti
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