Alors que l'épidémie de COVID-19 s'emballe sur le territoire, l'Institut Pasteur poursuit son étude « ComCor » lancée en décembre 2020 pour évaluer les lieux et circonstances de contamination par le virus en fonction de l'évolution des mesures de contrôle de l'épidémie. Le quatrième volet de l'étude a permis d’analyser les données de 12 634 personnes testées positives pour le SARS-CoV-2 entre le 23 mai et le 13 août 2021 et 5 560 témoins non infectés. Si la période étudiée correspond à celle de la réouverture progressive des lieux publics ainsi qu’à l’apparition du variant Delta sur le territoire, les résultats confirment que les lieux où le risque d'infection est le plus élevé sont déjà bien connus.
Les discothèques sont ainsi considérées comme des lieux à risque de même que les bars en intérieur et les soirées privées. L'Institut Pasteur souligne ainsi que l'Euro de football qui s'est déroulé du 11 juin au 11 juillet a pu jouer un rôle dans la propagation du virus en raison des réunions de supporters. L’utilisation de certains moyens de transport augmente aussi le risque de contamination et en premier lieu l'avion avec un risque augmenté de 70%, suivi d'un taxi et des trains ou des voitures partagées avec des proches (+30%). Pour les lieux culturels à l'instar des commerces, restaurants, lieux de culte et des activités sportives, l'Institut Pasteur exclut un risque de contamination avec quelques nuances cependant.
Il faut en effet garder à l'esprit qu'à la période où les données ont été recueillies, beaucoup de restaurants opéraient en extérieur et avec une aération. Quant aux rassemblements familiaux, l'étude note qu'un sur-risque a été documenté pour un événement précis : les mariages. Pour l'Institut Pasteur aucun doute : ces résultats soulignent une nouvelle fois l'importance du respect des gestes barrières, notamment du port du masque et de l'aération dans les lieux fermés. L'étude Comcor dévoilera prochainement de nouvelles données, notamment en ce qui concerne le variant Delta. Ses premières conclusions à ce sujet mettent en évidence une durée d'incubation de 4,3 jours comparée aux 5 jours observés pour les autres variants.
Alexandra Bresson
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