En mars 2021, le ministre de la Santé Olivier Véran lançait une expérimentation relative au cannabis médical, avec la première prescription pour un patient au sein du CHU de Clermont-Ferrand. Plus de sept mois plus tard, où en est-on ? L'Agence nationale du médicament (ANSM) fait le point à ce sujet et annonce que 1 000 patients sont déjà inclus au sein de ce projet et que 1035 professionnels de santé sont mobilisés en France. Sur ces 1000 patients retenus, 779 sont actuellement suivis, certains ayant choisi de se rétracter en raison d’effets indésirables ou d’inefficacité.
Les professionnels de santé volontaires, majoritairement des spécialistes au sein de structures de référence, des médecins généralistes et des pharmaciens, se sont quant à eux engagés à valider une formation obligatoire préalable à leur participation. L'expérimentation s'adresse aux patients correspondant à cinq indications thérapeutiques bien définies au lancement de l'expérimentation et les plus représentées actuellement s'avèrent être les douleurs neuropathiques réfractaires, la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques et certaines formes d'épilepsie pharmacorésistantes.
L'Agence du médicament ayant formellement exclut la voie d’administration fumée pour le cannabis médical, les médicaments mis à disposition se présentent sous la forme de fleurs séchées à vaporiser pour inhalation et d'huiles administrées par voie orale. Selon le président du comité scientifique de suivi de l’expérimentation, « définir la dose la plus efficace et la mieux tolérée possible par les patients est l’un de ses enjeux cliniques. Le cannabis médical pourrait représenter une véritable chance pour ceux qui souffrent intensément sans traitement efficace. »
L’inclusion de ces 1000 patients n'est qu'un premier cap puisque l'expérimentation est prévue pour durer deux ans avec la participation de 3000 patients au total, avant d’atteindre l’objectif final d'une éventuelle généralisation.
Alexandra Bresson
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