Elle touche aujourd’hui 1 femme sur 10, soit environ 2 millions de personnes en France : c'est l'endométriose. Cette maladie gynécologique se caractérise par une inflammation de l’appareil génital féminin qui s’explique par le développement d’une muqueuse utérine, l'endomètre, en dehors de l’utérus. Cette migration anormale de cellules de l’endomètre peut coloniser d'autres organes, comme les ovaires, les trompes et le péritoine.
Première cause d’infertilité en France, l'endométriose reste pourtant mal connue par la société, les professionnels de santé, et le monde de la recherche. C'est donc pour mieux diagnostiquer et prendre en charge cette maladie invalidante que le Président Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'une stratégie nationale contre l'endométriose. Celle-ci se constitue de trois grands axes prioritaires, sous le pilotage du ministère de la Santé.
La première priorité sera de comprendre l’endométriose, ses causes et ses conséquences par le lancement d'un programme d’investissements massif dans la recherche. La seconde concerne directement les patientes atteintes d'endométriose : c'est de leur permettre d’accéder facilement, sur tout le territoire, à un diagnostic rapide suivi d’une prise en charge de qualité. Car le constat est sans appel actuellement, avec en moyenne une errance de diagnostic de sept ans.
Enfin, l’accroissement de la connaissance sur l’endométriose est la troisième action, tant son impact sur le quotidien de nombreuses femmes est important. Que ce soit à l’école, à l’université, au bureau, et dans les milieux médicaux, tous les publics doivent être informés sur ce « problème de société », comme l'a qualifié Emmanuel Macron. Autre bonne nouvelle, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une résolution pour reconnaître l'endométriose comme une affection longue durée deux jours après l'annonce présidentielle.
Une reconnaissance bienvenue puisque l'inscription de cette pathologie sur la liste des ALD permet aux patientes de bénéficier d'une prise en charge supérieure par l'Assurance maladie.
Alexandra Bresson
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