Portables, tablettes, télévisions… les écrans sont partout et les parents en ignorent encore trop souvent le danger !
Quand un écran s'allume un enfant s’éteint
Les premières années de la vie sont en effet décisives. Un moment où l’enfant a besoin d’interagir avec les humains, surtout ses parents, et d’explorer le monde avec tous ses sens, insiste Anne lise Ducanda, médecin en PMI et lanceuse d’alerte depuis -déjà - 5 ans- ! Parce qu’ils captent fortement l’attention des tout-petits - ça bouge, ça fait du bruit-, les écrans privent les moins de 2/ 3 ans de leurs besoins vitaux. Résultat ? Nombreux sont les jeunes enfants qui ont un retard de langage, un retard cognitif, de motricité. Sans compter les comportements agressifs, l’intolérance à la frustration, et aussi les troubles de la relation avec les autres, trop souvent confondus avec l’autisme (témoignages et études dans le livre du Dr Ducanda).
Des troubles réversibles si l’on agit à temps.
Pensant qu’ils ont éducatifs et préparent au monde de demain, les écrans opèrent comme un piège pour beaucoup de parents. De plus, le risque pour le développement des enfants, vient aussi de l’usage qu’ils font de leurs propres écrans , car les temps d’échanges et d’interactions parents/enfants, indispensables au développement de l’enfant, se réduisent.
La bonne nouvelle, c’est que l’on peut agir. Plus l’enfant est jeune et plus le cerveau est plastique et les troubles réversibles. L’arrêt des écrans permet au cerveau de recréer de bonnes connexions indispensables pour bien grandir.
Les conseils à suivre ?
Pas d’écrans avant 2/3 ans, y compris l’écran passif (télévision allumée), et pour les parents : éteindre leur téléphone quand ils sont avec leur enfant.
Mais il faut le savoir, les écrans sont addictifs – un plaisir sans effort- et l’arrêt total difficile. Il est souvent conseillé de se faire aider !
Plus d’informations dans le livre « Les tout-petits face aux écrans, comment les protéger » du Dr Anne Lise Ducanda aux éditions du Rocher.
Pascale Pommier de Santi
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