Souvent considéré comme le symbole des changements climatiques, l'ours polaire est désormais aussi une victime du virus H5N1, virus qui affecte principalement les oiseaux. En Alaska, un ours polaire a en effet été trouvé mort, infecté par ce virus. C’est le premier cas signalé et c’est également la première fois qu’un animal figurant sur la liste des espèces menacées en Alaska est touché par le H5N1.
L’ours aurait pu contracter le virus en consommant un oiseau infecté. Cependant, il n’est pas nécessaire que l’ours ait mangé directement un oiseau pour être infecté. Le virus peut survivre dans l’environnement pendant un certain temps, surtout dans un environnement froid, ce qui pourrait expliquer comment l’ours a été infecté.
Plus généralement, le virus H5N1 ne se limite plus aux oiseaux. Ainsi, depuis l’épidémie de 2021, le virus a touché non seulement les oiseaux d’élevage, mais aussi les oiseaux sauvages et maintenant les mammifères. Des ours noirs et bruns, des pygargues à tête blanche, des renards, des éléphants de mer et des otaries ont tous été trouvés infectés par le virus.
Le virus a également été détecté dans des régions éloignées, y compris l’Arctique et l’Antarctique. Les animaux qui vivent dans ces régions n’ont jamais été exposés à des virus de ce type, ce qui les rend plus vulnérables. Les chercheurs craignent un désastre écologique majeur si le virus atteint les colonies de manchots. Ils redoutent même que cela puisse entraîner “l’une des plus grandes catastrophes écologiques des temps modernes”.
Sophie de Duiéry
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