Dans sa quête d’optimisation budgétaire, Le gouvernement français envisage de réduire la prise en charge des maladies chroniques et des affections de longue durée (ALD). Cette initiative a suscité des préoccupations parmi 25 associations représentant des personnes atteintes de ces pathologies. Dans une lettre ouverte adressée au ministre délégué à la Santé, ces collectifs ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences sur les dépenses médicales.
Ministre délégué chargé de la Santé, a évoqué la nécessité de « réfléchir à la pertinence » du système actuel concernant les ALD. Il a toutefois souligné que l’objectif n’était pas de réaliser des économies au détriment des patients souffrant de ces affections. Il a rappelé que le système de santé repose sur une architecture ancienne, mais que les avancées médicales doivent être prises en compte.
Les maladies inscrites sur la liste officielle des ALD bénéficient d’un remboursement intégral par la Sécurité sociale. Cependant, seuls les soins directement liés à ces pathologies sont pris en compte, et ce système fonctionne dans les limites des plafonds prévus.
Les associations signataires de la lettre ont alerté sur « la menace de démantèlement » d’un « mécanisme clé de notre système de santé solidaire ». Elles ont également souligné que le montant restant à la charge des patients atteints d’une ALD est presque deux fois supérieur à celui du reste de la population. Ainsi, elles rejettent toute stigmatisation et refusent d’être tenues responsables des déficits du système de santé. De plus, elles ont dénoncé le « discours ambiant » qui laisse entendre que certains patients abuseraient du système avec la complicité de médecins.
Il est essentiel de trouver un équilibre entre la maîtrise des dépenses et la garantie d’une prise en charge adéquate pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Le débat sur ce sujet complexe continue de susciter des réactions passionnées au sein de la société française.
Sophie de Duiéry
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