La semaine dernière, le nombre de cas de choléra à Mayotte est passé de 13 à 26, selon un bilan de la préfecture et de l’Agence régionale de santé (ARS). Face à cette situation, une deuxième unité choléra a été ouverte au centre médical de référence de Dzoumogné. La première unité du Centre hospitalier de Mayotte, limitée à 14 patients, est désormais pleine. En attendant des renforts, l’hôpital se concentre sur le choléra.
Le manque de soignants est un problème majeur, comme l’a souligné Olivier Brahic, directeur général de l’ARS. Trois premiers cas de choléra « autochtones » ont été identifiés à Koungou, au nord de Mamoudzou, s’ajoutant aux dix cas importés recensés depuis mi-mars. Pour contenir le risque, l’ARS a renforcé ses interventions sur le terrain et créé un centre de dépistage à Koungou.
Des opérations de vaccination sont également en cours. L’ARS continue ses maraudes sanitaires pour diffuser des recommandations et orienter les personnes vers les dispositifs de vaccination et de dépistage. Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux se rendre sur place les 9 et 10 mai.
L’épidémie se propage rapidement dans les quartiers densément peuplés de Mamoudzou-Koungou, notamment dans les bidonvilles dépourvus de salubrité publique.
Sophie de Duiéry
|